Les actuelles demandes sociales, politiques et culturelles, aussi bien que les processus migrateurs constants exigent, de plus en plus, un monde redimensionné où la diversité constitue un paysage de respect aux différences, de foi, de genre culturel, linguistique, social. Une telle configuration présente un individu d’identité fluide, liquide (Bauman) qui sort de sa « zone de confort », de l’unité cartésienne pour aller vers des limites mouvantes et fragiles, soit-il du point de vue géographique que de nature humaine.

Ce nouvel « ordre du discours » exige l’implication des individus en tant que protagonistes de leurs pratiques éducatives et sociales. Dans ce sens, en tant qu’agents de leurs paroles, acteurs dans la construction de leurs savoirs ne sont-ils pas les décideurs des changements sociaux? La langue, élément pilier, ne joue-t-elle pas un rôle essentiel, car garantie sine qua non de la constitution identitaire de l’individu? Le scénario éducatif n’est-il pas impacté dans les processus d’enseignement et d’apprentissage? Quel serait le rôle de l’éducation? Les actuelles bases théoriques et méthodologiques sont-elles attentives aux nouveaux défis éducatifs? Comment promouvoir des pistes pédagogiques qui puissent contribuer à la formation des apprenants, des citoyens en devenir? Comment nous préparer à un monde éducatif où la migration économique, sociale et climatique tend à accroitre? Comment accueillir cette migration, dans nos écoles, nos cultures, notre société? Comment aller vers des sociétés plus égalitaires, justes et humaines?